Les écoles : historique PDF Imprimer
Les écoles

 

Des congréganistes aux laïques

La carte scolaire de 1880 situe le regroupement des écoles autour de la place de la Croix d'Endoume : écoles congréganistes de garçons, filles et salle d'asile. Au bas du vallon de l'Oriol, écoles laïques de garçons et de filles et école congréganiste de filles.

 

 

 

Entre 1886 et 1897, les lois Jules Ferry installent une école républicaine obligatoire, gratuite et laïque. Les enseignants des écoles congréganistes laïques, remplacés par des instituteurs laïques, ouvrent alors des écoles congréganistes privées dans des locaux proches des écoles où ils avaient jadis œuvré, récupérant de la sorte plus facilement leurs élèves.


A Endoume comme au Vallon de l'Oriol, cette proximité est flagrante pour les écoles de filles. Lorsque le 252 et le 256 rue d'Endoume passent aux laïques, les congréganistes s'installent au 280 ; il en est de même au Vallon, mais nous ignorons dans quel local proche de l'école laïque enseignent alors F D Fayard et M Klaudes, sœurs de St Charles.

 

L'école d'Endoume devient laïque


En 1888, avec la nomination d'un normalien Jean Baptiste Lapierre, conformément à l'article 18 de la loi de 1886.
Aucune nomination nouvelle d'instituteur congréganiste ne sera faite dans les départements où fonctionnera depuis quatre ans une école normale (l'Ecole Normale des B du R a été ouverte dès 1837).
Pour les écoles de garçons, la substitution du personnel laïque au personnel congréganiste devra être complète dans le laps de cinq ans après la promulgation de la présente loi.


Né à Istres le 4 février 1848, père de 4 enfants, élève de normale de 1864 à 1867, ce nouveau directeur participe activement à la transformation de laïcisation de l'école.
    250 élèves vont "chez Lapierre"
    5 classes de 40 à 70 m2 les accueillent.
    1 cour de 184 m2
    1 préau
Les élèves utilisent une bibliothèque. On peut supposer qu'elle compte parmi ses 108 livres "Le Tour de la France par deux enfants", ouvrage paru en 1877 et sans cesse réédité depuis.

Ce livre de lecture courante contient toutes les matières inscrites au programme et les présente aux écoliers sous forme d'un parcours-découverte du monde. Il renferme tout ce qu'un enfant doit avoir acquis au moment où muni du certificat d'études il quitte l'école, mêlant habilement la leçon de choses et la leçon de morale et surtout il lui donne le goût de la lecture tant à l'école qu'à la maison.

 

 A Endoume, les élèves font de la gymnastique militaire avec Marius Galoti, conformément à la circulaire ministérielle du 9 mars 1869 complétée par l'arrêté de 1887, qui règlent gymnastique et exercices militaires, et l'arrêté de 1893 qui rajoute les exercices de tir.

Les bataillons scolaires sont créés en 1882, dans l'esprit de revanche qui a suivi la défaite de 1870. Ils rassemblent 200 à 600  élèves de plus de 12 ans scolarisés. L'unité la plus méritante a la charge du drapeau du bataillon. L'autorité militaire cautionne 2 sortes de fusils  l'un factice, l'autre tirant réellement et dont 3 exemplaires seulement sont fournis à chaque école primaire de garçons.(et à tous les élèves-instituteurs dans les écoles normales )

 


Exercice d'écriture ou entretien de l'esprit de revanche ?

 


Le Guide de l'Instituteur de 1896 conseille :
    En outre, dans les communes où les bataillons scolaires sont constitués, les exercices de bataillon ne pourront avoir lieu que le jeudi et le dimanche ; le temps à y consacrer sera déterminé par l'instructeur militaire de concert avec le directeur de l'école.
    Pour les élèves âgés de plus de 10 ans, exercice de tir à 10 mètres à la carabine Flobert : ces exercices ont pour objet d'enseigner aux enfants qu'ils seront un jour soldat et que le devoir de tous les citoyens est de posséder les qualités physiques qui lui permettront de défendre la patrie, si elle était attaquée.

 

Exercices militaires
Cours moyen et supérieur
Exercices de marches, d'alignement, de formation de pelotons etc. Exercices militaires : école du soldat sans armes. - Principes des différents pas. - Alignements. - Marches, contre-marches et haltes. - Changement de direction. - Exercices de tir. - Marches militaires et topographiques.


Le succès des bataillons s'estompe avec le temps, mais on retrouve leur esprit dans les exercices militaires qui se pratiquent dans les patronages au début du XX° siècle (voir la Butte Bompard N° 7, l'Avant-Garde, page 4).