"L'Avant-Garde" PDF Imprimer

Préparation militaire et gymnastique


En 1916, le professeur Rochat dispense des cours de gymnastique le jeudi soir à 21h et le dimanche après midi à 15h. Des cours de topographie à la marseillaise ont lieu rue Barthèlemy. Le dimanche matin à 9 h au Pharo, les jeunes s'entraînent au tir à grande distance. En ces temps de guerre, cela semble utile, mais on retrouve ces mêmes activités ultérieurement.


Le 7 juin 1925 se déroule le concours de préparation militaire organisé entre sociétés agréées. "L'œuvre arrive 4° au classement général. Félicitations à Delrieux Pierre qui se classe 1° et obtient seul le maximum de points ainsi qu'à Peleyrol P. et Coulange M. qui obtiennent un diplôme. Le soir on fête les lauréats à l'œuvre et on boit à la coupe offerte à Delrieux P. par le ministre de la guerre. Un prix en espèces (200 f) a été remis à l'Avant-Garde".


28-29 mai 1926, les jeunes enlèvent le challenge Lucien Lattes (concours annuel d'éducation physique et de préparation au service militaire de France et des Colonies) réservé à la société qui fournit les 6 meilleurs athlètes : Delrieux P, Peleyrol P, Coulange F, Dupré Félix (qui se classe aussi 1° de la région à l'examen du B.M.E - préparation militaire-), Bourguet et Boulenger. Une enveloppe de 300f est remise à l'Avant garde.


Au concours annuel entre patronages, le 16 mai, l'Avant-Garde se classe 2°. Delrieux est 1° en saut en longueur et en hauteur et 2° aux 100m; Coulange F est 1° aux 400m; Pellet F 2° en saut en hauteur et Bourguet 2° aux 1500m.

Tout au long de l'année, adultes et pupilles travaillent avec ardeur pour maintenir la réputation de l'Avant-Garde (classée 2° depuis plusieurs années) au concours de gymnastique. Le 28 juin, les petits gymnastes Brun, Coulange et César obtiennent un grand succès au stade des patronages et sont présentés à l'évêque. Dans la tribune siègent aussi deux généraux, un colonel, un député.

20 juin 1926 : dès le matin à 5h, les gymnastes se retrouvent à l'Avant-Garde pour prendre le tram réservé qui les conduit au stade pour le concours de gymnastique ouvert à 6h30 ; Jean Cholet mène les adultes et M.Bernard les pupilles.

Un entraînement intensif est réservé à 15 gymnastes adultes (2 fois par semaine de 21h à 23h30) qui doivent participer au concours de Rome l'été 1926. A cause de troubles possibles en Italie, le pape le supprime : déception à l'œuvre où moniteur et instructeurs reprennent l'entraînement en vue d'autres concours locaux.

 

 

 

Toutes les années au mois de juin, ouverture de la saison des bains : M. le directeur de l'œuvre accompagne une soixantaine d'enfants à la plage du Prophète.

Au mois d'août 1926, l'œuvre organise une promenade au château d'If, avec visite et cachettes dans les sombres couloirs de la prison légendaire. La journée se termine par une belle baignade. Le soir, à 9h30, entraînement de gymnastique.

 

LOISIRS

Jeux de cour : en 1925 les petits de 8 à 12 ans jouent aux cerceaux, au croquet, aux boules ou encore font des châteaux-forts sous la barre fixe avec le sable fin fourni par M. Méla.

Théâtre : les petits le préfèrent au cinéma (pourtant avec haut parleur) ; costumés par M.Guérin, grimés par un petit groupe surnommé la maison David et Cie, ils donnent trois ou quatre pièces de leur composition, de la pantomime au drame patriotique, le jeudi après midi souvent jusqu'à la nuit. La troupe des "moyens" (15 à 20 ans) affronte le grand public dans "Napoléon fait du cinéma" et celle des anciens connaît la gloire dans "la Cagnotte", "la Pastorale" ou "Le Luthier de Crémone" de François Coppée.

Musique et chorale : les musiciens s'entraînent avec MM Guérin, Thruilhé et Bottigliero quatre fois par semaine en vue du concours entre patronages ; ils exécutent des œuvres classiques lors des séances de théâtre (l'ouverture du Masque de Fer le dimanche gras, la Marche Funèbre de F.Chopin, le Rameau de Fauré, Sambre et Meuse, Alsace-Lorraine, etc). La chorale, en novembre 1926, fête la Ste Cécile en donnant un grand chœur à 3 voix de Gounod.

La bibliothèque des confréries met à disposition de tous des livres récents et "la bonne presse".

T S F : En janvier 1926, un appareil à 4 lampes est installé à l'œuvre par MM Pey et Aillaud ; il fait les délices des jeunes gens, surtout des musiciens. On entend les concerts de Marseille, Paris, Toulouse, Rome et même de Londres. Grâce aux perfectionnements apportés par Etienne en décembre 1926, tous les postes français et étrangers sont retransmis : les amateurs sont en admiration !

Cinéma : en mars 1926, un nouvel appareil permet à l'opérateur Vendrevert de projeter "Victime" ou "le Secret de la Confession" qui fait verser bien des larmes (et vaut un sermon, au dire "d'une brave dame"). Les films à vocation morale ou religieuse  -La Vie de N S Jésus Christ, Joseph et ses Frères, En Quarantaine, Vie de St Louis de Gonzagues, Le Symbole des Apôtres ou Monte Cristo- sont projetés avec accompagnement du "haut parleur".