Chemins de chèvres… Pavés glissants… Histoire des rues PDF Imprimer
Les rues

 

 

LA MELISSE


Transmise sur plusieurs générations, l'histoire raconte que le Frère Mathias, créateur de la célèbre Eau de Mélisse, vécut ici. Plusieurs pistes semblent donner corps à cette légende.

Aux archives de la ville, un manuscrit inédit de l'abbé Antoine Véritier signale la vente par adjudication, le 1° février 1792, au Roucas-Blanc, de 2 masures et un terrain inculte de 8 carterées.

D'une part, si l'on se réfère à l'acte de vente de la villa "La Mélisse", on la situe quartier de notre Dame de la Garde en 1864, ce qui est compatible avec "Roucas-Blanc" en 1792.

D'autre part, cette même année 1792 a lieu la suppression des Ordres Religieux en France, les Carmes Déchaussés n'échappent pas à la règle, et le Frère Mathias (François Maillard) qui était attaché à la pharmacie du couvent, ouvre sa propre officine, rue Vacon, où il continue la fabrication de son Eau de Mélisse.

Enfin, on peut supposer que les dites masures avaient été un "désert" : lieu où les Carmes Déchaussés devaient se retirer pendant 5 ans, partageant leur temps entre travaux spirituels, vie contemplative, astronomie, médecine, étude des simples (plantes utilisées en pharmacie).

Pour étayer cette thèse, on peut encore dire que dans les caves voûtées de la villa (qui fut surélevée en 1860) ont été constatées des traces de foyer, vestiges d'une industrie passée.


Et deux siècles après, la mélisse croît toujours sur les pentes raides de la colline…